Amsterdam
Amsterdam, c'est d'abord une histoire d'eau. Elle est partout. Elle semble figée, et pourtant elle guide les pas. Canalisée, elle dicte le parcours du visiteur qui s’y promène comme dans un gros village, s’y perd facilement, mais d’instinct retrouve son chemin. À Amsterdam, on ne change pas facilement de trottoir : il faut contourner l’eau pour aller chercher un pont plus loin. Et comme 1 281 ponts courbent l’échine pour lui faire allégeance, on se laisse séduire par la grâce qui se dégage du tableau.
Autour des canaux d’Amsterdam, des centaines d’étonnantes demeures se penchent doucement en murmurant : « Canal, suis-je toujours la plus belle du quartier ? » Ici, pas de volets ni de barreaux aux fenêtres, on ne cache rien.
Toute la magie de cette capitale de taille modeste est de s’offrir sans détour ni faux-semblant. Souriante et humble à la fois, toujours aimable, presque aimante, Amsterdam on l’aime, car on ne peut faire autrement. On voudrait lui trouver au moins un défaut, mais voici qu’une grappe joyeuse de jeunes filles passe à vélo, le dos bien droit, le guidon haut, suivie par un cortège de rires ; voici qu’un vieux café sans âge nous appelle de ses dizaines de petites bougies qui scintillent en vitrine. Avant même d’évoquer les musées, la rue a tant à offrir.
Sur les docks d'Amsterdam
Sur les docks d’Amsterdam… il y a un monde de design et un univers architectural qui s’éveillent. Si votre curiosité pour la ville-musée et son charme villageois a été rassasiée, tournez-lui donc le dos pour regarder… la mer, les nouveaux territoires qui la bordent et, au-delà de ponts futuristes, la colonisent. Ils s’appellent Java, KNSM and Borneo Islands, Sporenburg, ces quartiers-péninsules hérissés de bâtiments plus qu’étonnants et bruissant d’une atmosphère excitante. C’est dans le nord d’Amsterdam, à l’est de la Gare centrale, que s’étend ce “full men’s land”. Car, là où se mourrait une zone portuaire désertée il y a quinze ans, les habitations ont poussé par milliers, imaginées par un pool international de jeunes architectes et designers. L’expansion a été fulgurante (120 résidences construites par hectare) et la population a suivi.
Des bassins historiques, d'où partaient les navires de la Compagnie des Indes, aux îles orientales devenues terrain de jeu des architectes, ce vaste quartier portuaire en reconversion est l'un des plus passionnants de la ville.
En tout juste dix ans, le port d'Amsterdam a complètement changé de visage. Cette zone jadis en marge (tant géographiquement que culturellement) est devenue un quartier résidentiel branché et riche en offre culturelle. Tout en lignes droites et vues dégagées, il est l'occasion d'une visite rafraîchissante, ne serait-ce que par contraste avec le centre-ville, mais vous y viendrez peut-être aussi spécialement pour un concert au Muziekgebouw aan 't IJ.
ROTTERDAM
nous voilà dans une ville chantée par Ferré. Il n’en restait plus qu’un, et c’était celui-là. Un port du Nord ça plaît, surtout quand on n’y est pas. Ça fait qu’on voudrait y être, ça fait qu’on ne sait pas bien s’il faut s’taper l’poète ou s’taper la putain… d’Rotterdam.
Je ne continuerai pas les paroles de cette merveilleuse chanson de Ferré tout simplement parce que je ne les connais pas bien ....
Par contre, je peux vous décrire en quelques mots et surtout quelques photos ce magnifique port qui intrigue tant par son activité que par son gigantisme.
Le premier port du Northern Range : Rotterdam
Le port de Rotterdam, situé aux Pays-Bas, dans le delta du Rhin, est le premier port d'Europe, avec 430 Mt de trafic en 2010. Son avance sur ses concurrents européens est considérable : les deuxième et troisième ports, Anvers et Hambourg, ont un trafic de « seulement » 178 Mt et 121 Mt.
Rotterdam est donc le principal port du Northern Range, cette façade maritime de dimension mondiale qui s'étend du Havre à Hambourg. Il représente 37,8 % de tout le trafic de la zone. Plus de 34 000 navires y chargent ou déchargent des marchandises chaque année. Le port constitue une zone industrialo-portuaire de premier ordre, qui mêle espaces urbanisés, industriels, portuaires, commerciaux et infrastructures de communication.
Le port de Rotterdam est surtout un port d'importation : 325 Mt contre 125 Mt d'exportations. Le trafic de Rotterdam à l'entrée est composé à 53 % de produits liquides, essentiellement du pétrole (pour lequel le port néerlandais représente plus de la moitié du trafic du Northern Range), 25 % de vrac sec, 18 % de conteneurs. En sortie, le trafic portuaire de Rotterdam est surtout composé de conteneurs (46 %) et de produits liquides (38 %), ce qui démontre que Rotterdam n'est pas un port comme les autres : c'est un port d'éclatement (ou hub). Pour le pétrole comme pour les conteneurs, le port de Rotterdam reçoit les marchandises depuis le Moyen-Orient ou l'Asie orientale, les décharge des supertankers ou des porte-conteneurs géants et les recharge sur des navires plus petits, les feeders, qui les acheminent vers les ports de moindre importance. Le trafic fonctionne également dans l'autre sens. Rotterdam dessert par feeders les ports du Northern Range, mais aussi ceux de la façade britannique, scandinave, baltique et jusqu'à méditerranéenne.
Rotterdam est donc la synapse majeure d'une des façades maritimes les plus actives de la planète ; il met l'Europe du Nord-Ouest en relation avec le reste du monde. Il doit notamment sa réussite à son arrière-pays (hinterland), région la plus développée d'Europe occidentale, reliée au port par l'artère essentielle qu'est la vallée du Rhin, navigable jusqu'à Bâle (Suisse). Rotterdam est l'interface d'entrée/sortie de la mégalopole centre-européenne.
les villages au nord d'Amsterdam
Quittez Amsterdam pendant quelques heures et découvrez la campagne hollandaise typique en dehors de la capitale. Vous traverserez un paysage de carte postale sillonné de canaux, apercevrez d'authentiques maisons en bois, des moulins à vent et des villages de pêcheurs, et vous serez témoins d'une longue tradition artisanale. Le village pittoresque de Zaanse Schans est célèbre pour ses édifices d'époque et illustre de manière vivante la vie hollandaise aux XVIIe et XVIIIe siècles. Vous découvrirez le chantier naval et les moulins à vent chargés d'histoire. Puis vous rendrez visite à un bottier qui travaille le bois pour observer en personne ses techniques de fabrication de sabots !
Ensuite, vous voyagerez dans les villages de pêche de renommés mondiale de Volendam et Marken, sur la côte de l'ancienne Zuiderzee (aujourd'hui appelé Ijselmeer). Ici, les vieilles maisons en bois sont construites sur pilotis et les habitants portent encore leurs habits traditionnels hauts en couleur.